Le double choc
J'avais fait une capture d'écran de cette une sur le site www.lemonde.fr, lundi (17/11/2008, vers 13h22), sans trop savoir ce que j'en ferai par la suite.
Et puis, en la regardant à nouveau tout à l'heure, j'ai repensé à mon sentiment quand je l’ai découverte.
J'ai reçu un double choc.
Un premier, émotionnel, en lisant la « dernière minute » : qu’un député se suicide après avoir commis un meurtre, ça m’a secoué, parce que, naïf que je suis, je ne m’imaginais pas qu’un représentant du peuple puisse user de la violence physique.
Un second, ensuite. Plus intellectuel celui-là, en apprenant le revirement de Delanoë et sa décision, finalement, après avoir dit que non, il ne prendrait pas parti, de soutenir Martine Aubry pour l’élection au poste de premier secrétaire du PS.
Cette violence-là – c’est-à-dire celle des manœuvres et des alliances de dernière minute – on s’y attend plus de la part des politiques, JE m’y attends plus de la part des politiques. On sait que ça fait partie du jeu ; que, à moins d’être naïf, la politique n’est pas faite que de nobles idéaux et de bonnes idées.
Mais quand cette violence est exercée par quelqu’un qui vous est sympathique et qu’on imaginait au-dessus de ça, quand il semble que cette violence soit plus guidée par l’envie de faire barrage à quelqu’un d’autre (Ségolène Royal, pour ne pas la nommer) que par conviction politique, on a vraiment du mal à s’y faire.
Bref, par la violence du fait divers, je suis choqué et troublé.
Par la violence du fait politique, je suis choqué… et déçu.
A votre avis, c’est quoi le pire ?